Café.....[PV Morgane]

Sur son réveil, il était indiqué 14 heures, ce qui était quand même une bonne heure. Et oui...notre beau blond était encore couché et dormait paisiblement dans son lit à baldequin. Prenant la ronde d'un autre préfet, il s'était couché à 9h du matin, et malgré son insomnie, il avait besoin de sommeil comme toute personne normal. Un léger sourire sur ces lèvres rosés, il passait un de ces rares moments sans cauchemards. Mais le cri strident que lui lança son radio-réveil version sorcier le tira de cette douce torpeur que lui offrait le repos. Les dents grinçantes, il ouvrit légèrement les paupières, éblouis par la lumière du jour, dense et épaisse comme le brouillard à l'aube. Avec peine, il retira une de ces jambes de sous sa couette, puis l'autre et les déposas sur le sol froid du dortoir. Il saisi immédiatement une paire de bas traînant par là, les enfilants en quatrième vitesse. Puis, complètement éveillé maintenant, il piocha au hasard dans sa grosse valire, en retirant un T-shirt moulant ces bicepts, et un jean. Il épingla ensuite son insigne de préfet sur celui-ci, puis descendit les marches qui le mènait à sa salle commune.Des premières années étaient là, l'air gongonard et le regardait d'un air mauvais. Avec cette froideur qui lui était propre, le serpentard les congédias à l'extérieur, considérant que ces verts et argents ne faisaient qu'empiéter sur son humeur. Il sortit ensuite, se déplaçant lentement parmis les sombres couloirs du cachot, ces lèvres se rétractant parfois pour former un rictus lorsqu'une autre personne avait la malchance de croiser sa route. Arrivé dans la grande salle, il vit avec regret qu'il ne restait plus de nourriture. Zut.Gabriel sentait très bien les borborygmes gênants qu'émettaient son cher estomac...Il se mit alors en route vers la cuisine, avec ce même air sombre sur le visage. Arrivé devant le tableau, il gratta la poire et pénétra dans la pièce. Des dizaines d'elfes accoururent aussitôt avec terreur et il commanda un café.

Morgane n'avait pas vu le temps passer. Depuis des heures elle était penchée sur un devoir qu'elle tenait absolument à finir, si bien qu'elle en avait oublié de manger. Quand elle vit l'heure qu'il était, elle pinça ses lèvres d'un air ennuyé. Passer par la grande salle serait parfaitement inutile, elle se heurterait à des plats vides qui ne feraient qu'éveiller sa faim plus encore. Elle se leva donc et rangea ses affaires dans son sac en bandoullère. Elle alla rapidement jusqu'à son dortoir et y rangea ses affaires. Deux minutes plus tard, elle errait dans les couloirs sombres qui menaient jusqu'aux cuisines.
Morgane gratta la poire, et eut un petit rire... Qu'elle étrange façon de rentrer dans une cuisine... Elle descendit les quelques marches qui menaient jusqu'aux quatre grandes tables sur lesquelles les elfes répartissaient les plats. Et elle s'arreta nette.
Le prefet des Serpentards se tenait là, devant elle, lui tournant le dos, et ne l'ayant visiblement pas vu. Qu'importe, elle avait le droit d'être ici, et n'allait pas lui laisser l'occasion de lui dire le contraire. A moins qu'il ne l'ignore... Elle ne savait jamais comment les Serpentards allaient réagir.
Elle avança donc jusqu'à lui, et demanda un chocolat chaud. Elle tourna sa tête vers lui, lui adressant un léger sourire, avant de reprendre:

-Gabriel, c'est bien cela?

Il sirotait tranquillement son breuvage, dégustant avec intérêt et appêtit se liquide ambré qui coulait dans sa gorge, lui apportant les bienfaits habituels de la caféine...Un régal! Dès lors, il sentit déjà que son humeur s'améliorait. Et oui, il était ainsi. Dépendant de cette douce saveur qui l'aidait à mieux apprécier sa journée, ou du moins, la tolérer jusqu'au lendemain et ainsi de suite. Les elfes connaissaient également son habitude et semblèrent rassurer lorsque celui-ci posa sa tête, un léger sourire au visage, en quémendant un autre. Au même moment, il perçut avec agacement des pas derrière lui, suivi d'une voix douce. Il se retourna avec lenteur, prenant exagéremment son temps. Devant lui, se tenait la jeune Weasley. Un léger rictus sur ces lèvres, il la dévisagea de long en large, son regard dénué de toute convoitise ou gourmandise, comparé aux autres hommes. Non pas qu'elle n'était pas jolie, au contraire, elle était très belle, mais il détestait cette manie qu'avait les autres garçons de regarder les femmes comme des objets de désirs, et non des êtres humains à part entière. Au bout de quelque seconde, passant une main dans ces cheveux ébourriffé, il répondit avec une voix morne:-Exact...Et toi tu es Morgane...Weasley?

La réponse de Gabriel était froide, mais au moins il ne l'avait pas ignoré. Un immense progrès, quand on sait que les Weasley n'étant pas de Serpentards étaient mal aimé par les vert et or. Elle se sentait mal à l'aise cependant, par la façon dont il l'avait regardé. Un regard vide, dénué d'ineterêt, comme si la jeune fille ne valait pas la peine qu'on lui porte de l'attention. C'est pour cela qu'elle fut presque surprise de constaté qu'il connaissait son nom...

-Oui, je suis bien Morgane Weasley. Mes cheveux roux t'ont mis sur la voie?

La voila qui faisait de l'humour à présent... A peine perceptible, certes, mais elle ne pouvait s'en empecher. C'était là un gêne hérité de son père, qui voulait qu'on ne se prenne jamais la tête.

Elle parlait de ces cheveux roux et ce fût à ce moment là que Gabriel remarqua sa chevelure étincellant semblable à des minuscules fil de bronze. Ah ben ouais...Elle avait une couleur peu..ordinaire. Mais ce n'était pas ce qui l'avait aidé à reconnaître la jeune fille. Il était une personne très observatrice qui évitait de s'arrêter sur des détails aussi éphémère. En faite, c'était surtout parce que tout deux étaient dans la même année et que par ce fait même, ils avaient plusieurs cour en commun. Sans lui porter grande attention, Gabriel avait rapidement mémoriser le visage et le nom de la poufsouffle, fidèle a son habitude. Comme tout seprentard qui se respecte, il savait de quel famille elle venait. Mais il s'en foutait.Qu'elle soit une Weasley ou une Malefoy ne changeait pas grand chose au jugement qu'il pourrait avoir sur elle après une conversation. Ensuite, et seulement après, il pourrait déterminer si elle est digne de parole.Il répondit donc:-Non..nous avons des cours en commun.

Morgane le regarda avec un brin d'étonnement, aisément perceptible dans ses yeux. Il était probablement une des rares personnes qui l'ai reconnu en tant que personne, et non uniquement en temps que Weasley. La jeune fille lui adressa un regard plein d'ampathie, qu'il ne devait surement pas comprendre, mais elle était soulagée qu'on la prenne en considération. Oui, bien sûr, des cours en commun... Il est vrai que c'était probablement la raison pour laquelle elle même avait reconnu le jeune homme, ça et le fait que les préfets étaient présentés à chaque rentrée aux nouveaux élèves, permettant aux plus anciens de se rafraichir la mémoire.
Avec tout cela, elle n'avait même pas réagit sur le fait que la cuisine soit devenue un lieu de rendez vous, alors qu'il s'agissait traditionnellement d'un endroit où les élèves ne mettaient jamais les pieds.

-C'est peut être indiscret, mais... Qu'est ce qui t'ammène dans les cuisines à prendre un café juste après le repas?

Deuh...Mais c'était quoi cette question?10/10 dans l'échelle de nulité!Qu'es-ce que ça pouvait bien faire dans sa vie, à cette fille, de savoir pourquoi il venait ici ? Gabriel haussa légèrement les sourcils, et dit:
-C'est indiscret, en effet.
En faite,c'était l'inverse. Et il le savait. Mais que répondre ? Qu'il s'était levé très tard parce qu'il avait prit la ronde d'un autre préfet, à cause de son insomnie chronique causé par un joli traumatisme? Oulah...nah, ça faisait trop de révélation pour une première conversation. D'autant plus qu'il évitait de parler de lui et les informations à son sujet étaient rare et tout le monde savait que partir des rumeurs à son sujet était dangereux. Désireux de se reprendre néamoin, il eu un légère sourire se confondant à la perfection avec un rictus et dit:
-J'ai omis de déjeuner ce matin...Alors me voici .

Ce type n'était peut être pas le gentleman charmant et élégant dont elle commencait à se faire une image, en fin de compte. Il s'était montré grossier, alors qu'elle tentait simplement de faire la conversation. Cependant, il fallait relever le fait qu'il avait tenté de se rattraper, même si la jeune fille savait qu'elle l'avait profondément énervé.
Pourquoi les Serpentards se montraient ils tous si désagréables? La jeune fille repensa à quelques uns de ses cousins qui avaient attéri dans cette maison, et constata qu'ils ressemblaient à Gabriel. Chacun se voulait incompris, réservé, froid, mais ne voyaient ils pas qu'ils étaient exactement semblables? Ils en étaient tous si ridicules... Et Morgana pensait bêtement que ce Gabriel, parce qu'il lui avait parlé comme à n'importe qui d'autre, n'était pas tout à fait comme eux. Grave erreur semblait il.
Elle alla dans le fond de la cuisine, sans lui porter un regard. Elle attrapa un fruit et s'adossa contre le mur. Commençant à le manger, elle se dit que désormais, il ne ferait rien d'autre que de siroter son café et l'ignorait, probablement comme il aurait du le faire depuis le début.

Et merde.Il avait gaffé.Avec une certaine contrition, il vît la jeune fille s'éloigner de lui et il la regarda aller au fond de la cuisine avec un certain regret. Son but n'avait jamais été de la brusquer, ce n'était pas dans ces cordes d'être méchant avec les femmes. Limite, avec les garçons...mais il avait simplement désirer garder sa vie privé secrète, n'aimant pas que des informations le concernait soit divulguer.N'étais-ce pas le désir de tout être humain normal et doué de sens? Néamoin, il était conscient qu'il allait devoir faire amende honorable et avec un léger sourire, chose rare le concernant, il s'approcha de la jeune femme. L'air noncholant, il s'accota lui aussi sur le mur et dit d'un ton posé:-Écoute...c'est pas dans mes habitudes d'être désagréable avec les filles...alors...désolé.

La jeune fille équarquilla légèrement les yeux, devant le jeune homme qui lui présentait ses excuses, elle ne savait quoi dire. Il venait de la surprendre, et d'écrouler toutes les théories qui étaient nées sur les Serpentards au fil des âges. Même si elle faisait partie des rares personnes à croire qu'il y avait du bon au fond de chacun, elle se disait néanmoins que les serpentards étaient bien trop fiers pour admettre leurs erreurs. Gabriel semblait croire que Morgane avait été vexé. Quelques mots un peu rudes ne la plongeait pas dans un état de vexation, le jeune homme ne la connaissait pas... Elle lui rendit son sourire, et reprit,, jetant un oeil à son fruit à moitié mangé:

-Ne t'excuse pas, j'en ai vu d'autres... Je pensais simplement que tu me faisais comprendre que... tu voulais rester seul.

Rester seul ? Ça aurait pu être le cas. Mais alors, il s’aurait montré désagréable dès le début, et n’aurait même pas prit la peine d’adresser la parole à la jeune fille. Et puis…il avait son café. Et dans de tel moment, il se montrait beaucoup plus sociable. Étrange nah? Comment cela était-il possible qu’un simple liquide puisse influencer à ce point son humeur ? Forcément, c’était mental. Mais bon, il n’allait tout de même pas commencer à réfléchir pendant une dizaine de minute sur ce sujet. Il posa donc à nouveau les yeux sur la jeune fille, fronçant à son tour légèrement les sourcils. Comme toute personne normale, il connaissait ce qu'on disait sur les serpentards, mais selon lui, c'était des chimères. Certe, la plupart d'entre eux étaient des personnes dénués de cerveau et de gentilesse, mais ce n'était pas tout le monde qui était ainsi.Le problème avec les verts et argents, tout comme les autres maisons, c'est que tous se croyaient originals, ayant pour la plupart un passé tourmenté sois-disant plus dramatique que son voisin. De le belle foutaise, tout cela. Car comment peut-on être sûr que les sentiments ressentis, ne serai-ce la colère ou la tristesse, soit plus intense que ceux de la personne en face de nous ? Bref, les maisons n'avaient aucun rapport là-dedans, et la plupart, malgré des défauts et qualités communs, étaient tous semblables. On ne pouvait se fier sur une maison pour dresser le portrait mentale d'une personne. Ça aurait été stupide. Or, la réponse de la jeune fille montrait que c'était ce qu'elle devait faire. Avec un ton plus doux, il répondit:

-T'inquète, si ça aurais été le cas, je te l'aurais fais savoir plus directement.

Puis, la regardant avec attention, il rajouta:

-Et toi..tu faisais quoi dans le coin?

La jeune fille esquissa un sourire malicieux, avant de reprendre:
-Cette fois, c'est toi qui es indiscret... Mais je suis moins cachotière que toi...
C'était en partie vrai. La jeune fille n'aimait pas s'épencher sur elle même, et comprenait le désir de Gabriel de ne pas raconter sa vie à la première venue. Mais elle ne considérait pas qu'expliquer sa venue dans la cuisine constituait une incursion dans sa vie privée. Aussi elle se gratta l'arrière de la tête d'un air songeur, et glissa dans un demi soupir:
-Je finissais un devoir, et quand j'ai jeté un oeil à l'heure, il était trop tard pour manger, alors je suis venue ici...
Venir ici et papoter avec Gabriel. Si elle avait su que faire ses devoirs au dernier moment conduisait à faire des rencontres aussi inatendues, elle aurait repoussé tous ses devoirs... Qu'est ce qu'elle disait.? Elle le faisait déjà! La jeune fille avait de bons résultats, mais détestait les cours, et les devoirs bien plus encore. Il faut dire qu'elle n'était pas très courageuse, encore une chose que son père avait prit soin de lui transmettre. Elle mangea le dernier morceau de son fruit, et contempla ses pieds.
-Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un, la plupart des élèves ne savent pas où se trouvent les cuisines.

Moins cachotière que lui? Oui sans doute...Mais il n'y avait pas beaucoup de personne dans cette école qui pourrait se vanter de cacher mieux sa vie privé que lui. Il camouflait tout et dévoilait peu de sa vie personelle. Mais voilà, il était fait ainsi. Il aurait certes pu en d.voiler davantage sur lui, mais il préférait ne pas le faire . Pour cela, il avait ces propres raisons. À son tour, il eu un léger sourire. La jeune fille parla ensuite de l'emplaçement des cuisines et le serpentard acquiessa silencieusement de la tête. Il était vrai que la majorité des élèves ne connaissaient pas ce lieu, mais c'était mieux ainsi car de cette manière, il optenait plus de tranquillité lorsqu'il venait prendre un café. Et ça lui véitait ce genre de conversation. Enfin...Il devait admettre que c'était quand même intéressant, pour le moment. Il répondit donc:

-Je viens souvent ici après mes rondes.

Morgane aurait du quitter la cuisine depuis un bon moment, elle avait fini son repas, si on pouvait appeler cela ainsi, et voulait s'entretenir stratégie avec le gardien de son équipe de Quidditch. Mais cette conversation là, même si elle ne contenait que des bribes de phrases, était troublante à souhait, et Morgane ne voulait pas l'interrompre avant d'en connaitre la suite. Bien sûr ils ne deviendraient pas amis, mais ils pouvaient toujours savoir dans leur fort intérieur qu'il était possible de dépasser les clivages, et que Serpentard et Poufsouffle pouvaient toujours s'adresser la parole sans en venir au duel.
Elle était assez étonnée de voir ce garçon préfet, lui qui semblait si seul et renfermé... Mais les professeurs nommaient ceux de leurs années qui représentaient le mieux leurs camarades des sections inférieurs, et le calme que Gabriel dégageait laissait dire qu'il n'était pas un mauvais garçon.
-Oh moi uniquement lorsque je ne mange pas, ou quand j'ai envie de m'isoler. Et aujourd'hui il y avait un peu des deux à dire vrai.

Le serpy hocha légèrement de la tête en signe d'approbation. Il comprenait parfaitement se sentiment d'isolation, même s'il savait les effets néfastes que cela pouvait provoquer. Il en était d'ailleur la preuve vivante. Car vouloir reste seul était un désir purement humain et ordinaire mais lorsque cela dégénérait, la danger était proche. pas au niveau physique, mais mental. La solitude étouffe et empoigne, comme un poignard se plantant dans notre chair, la personne qui la ressent. Et il était justement cette personne. Pourquoi ne pas sortir de cette routine malsaine? Tout simplement parce que c'était compliqué et qu'Il s'était fait trahir trop de fois pour souhaiter débuter à nouveau une amitié un jour. Les conversations lui pesaient mais en même temps, il se sentait libéré de ce poids qui lui oppressait la poitrine, tout en sachant que dès qu'il serait seul, cette impression d'abandon reviendrait avec la même joie dérisoire et cruelle. Avec un léger sourire triste , il répondit:

-Je te comprends...

Quel phrase inutile. Enfin..qu'aurait-il pu dire d'autre ? Ne pourrait-il pas faire un effort, histoire de faire changement et de se sortir de cette torpeur dans lequel il s'était lui-même plongé suite aux évènements des années précédentes? Peut-être...Ça valait la peine d'essayer. Avec un sourire qu'il voulaut chaleureux, malgré le fait qu'Il était un serpy, il rajouta:

- Désolé pour mon manque de sociabilité. Mais comme tu as pu le constater, je ne suis pas habitué à discuter.

[~~j'ai du retard dans mes RP, alors désolée d'avoir mit du temps à réagir]~~

Manque de sociabilité était un euphémisme pour qualifier l'attitude de Gabriel. Le jeune homme aurait pourtant pu être quelqu'un de très populaire, et il se contentait de rester dans son coin. Mais peut être cela était il mieux, tout le monde savait en quoi consistait la popularité chez les Serpentard: écraser les plus faibles pour montrer de quoi on est capable, et fanfarroner en permanence en se vantant de l'immense fortune familiale.
Morgane sortit de ses pensées et daigna répondre au jeune homme, après un silence pesant auquel ils avaient fini par s'habituer.

-J'ai cru le voir, en effet. Et moi je suis plutôt habitué à raconter des idioties, les conversation sérieuses ne sont habituellement pas pour moi...

Quiconque connaissant un peu la réputation de Morgane Weasley n'aurait pas remit en doute ses paroles. Oui, Morgane racontait des anneries et tournait en dérision la moindre chose. Mais se trouvait en face de Gabriel ne lui donnait pas l'envie de faire de l'humour. Non pas qu'il fut un être ennuyeux et déprimant à mourir, mais elle n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi réservé et solitaire, et cela l'intriguait trop pour qu'elle fasse autre chose.

Idiotie? Gab camoufla sa stupéfaction derrière un simple haussement de sourcil. Cette jeune fille ne semblait pas faire partit de ceux qui racontent des conneries à journée longue...Et puis étais-ce vraiment une bonne chose de ne jamais avoir de discution sérieuse? Bon, dans son cas, il n'avait jamais de conversation tout court, mais n'empêche...Il arrive parfois que, dans notre réalité, nous sommes tentés de fuir ce monde dans lequel nous sommes et camouflons notre véritable manière de pensée derrière des plaisanteries acerbes et parfois déplaçés envers les personnes visés. Et puis savoir que nos blague puisser ne pas viser quelqu'un d'une manière impersonel? Oulah...il allait encore trop loin dans ces réflexions.Fâcheuse habitude qu'il avait. Réfléchir. Il se contenta d'hausser les épaules dans un geste désinvolte. Rabat-joie, lui? Nah, c'était l'inverse. Il pouvait échanger très facilement des blagues et autre du genre...avec son miroir. C'était pour dire à quel point son manque de sociabilité était à son comble. Il se contenta de répondre:

-Le fait d'avoir une conversation sérieuse n'est pas une mauvaise chose.

Morgane hocha la tête pour approuver son camarade, et se tourna vers lui, un sourire amusé sur les lèvres:

-C'est justement la raison pour laquelle je suis toujours ici.

Incroyable, plus le temps passait et moins Morgane devenait loquace. Il faut dire que ce garçon avait peu de répondant, et Morgane se voyait mal racontait sa vie -qui à coup sûr ne l'interessée pas- à ce parfait inconnu. Morgane porta son attention sur les elfes, qui ne prêtaient absolument plus attention à eux, comme s'il faisait désormais partis du décor. Ils s'afféraient à préparer le repas du soir, l'heure devait surement être déjà bien avancée.
Morgane sortit la montre que son père lui avait offerte à la rentrée, et laissa tomber au passage la lettre que sa grand mère lui avait envoyé le matin même, qu'elle n'avait pas prit le temps de lire. Elle ne vit pas la lettre, et reporta son attention sur Gabriel:

-Le temps passe à une vitesse folle, le diner s'approche à grand pas.

Hmm...Belle manière de congédiement. Du moins, ce fût ainsi que Gab le prit. Il regarda quelque seconde Weasley, plongeant ces yeux dans les siens en tentant d'y trouver à nouveau une quelques onces de méchanceté qui lui aurait permit de démarrer une dispute. Car dans de tel moment, il savait se montrait drôlement loquace. Peine perdue. La jeune fille semblait presque transparente. Ce n'était pas une vipère. Tout le contraire de ceux de sa maison. Gêné, il passa une main derrière sa nuque, son seul souffle se faisant attendre dans les fracas de vaiselles des elfes. Ce fût à ce moment que le serpy apperçut la lettre qui était tombé sur le sol. Deux options s'offraient à lui. La première était d'agir par simple curiosité en ne mentionnant pas la missive sur le sol pour ensuite la ramasser lorsque Morgane serait partie et la lire. À cette idée, le vert et argent eu un rictus à peine visible. Ça aurait été stupide d'agir ainsi. Et il n'était pas prêt à se rabaisser à ce niveau, et ce peu importa la situation. Se baissant, il prit la lettre dans ces mains, ne portant guère attention au destinataire et la tendit à Morgane, en disant avec un léger sourire en coin:

- Je pense que tu as laissé tomber quelque chose.

Regardant autour de lui, Gab s'accota sur la table la plus proche, les bras serrés contre son torse dans un geste noncholant. [ La flemme de tout relire alors on dit qu'ils sont debout, ok ? xD] L'adolescente en face de lui avait elle aussi raccourçi ces réponses mais Gab doutait fortement que celle-ci apprécie le silencie comme lui avait apprit à l'aimer. Autant lui faire la surprise en lui montrant qu'il était capable d'aligner plus de 2 phrases.

- Tu sais, le silence parle parfois. À sa manière. Pas avec des mots, ce ne sont que des futilités, mais avec des émotions. Il faut simplement apprendre à l'apprécier...

[hj:il me semble qu'ils étaient debouts...

Morgane posa des yeux étonnés sur la lettre que lui tendait Gabriel. La jeune fille la prit et la glissa dans l'une des poches de sa robe. Sa grand mère écrivait toujours plus que de raison, rappelant à l'une de ses plus vieilles petites filles qu'elle devait veiller sur chacun des membres de sa famille, et y compris ses plus detestables cousins. A croire que sa grand mère n'avait toujours pas comprit que la menace ici, c'était eux.
Elle reporta son attention sur Gabriel, un brin d'étonnement dans le regard quand elle le vit prendre ses aises et s'installer nonchalamment contre une table. Le jeune homme semblait décidé à rester ici avec elle, et sans qu'elle sache vraiment pourquoi, la Poufsouffle en fut flattée. Et comble de surprise, Gabriel aligna deux phrases, lui qu'elle pensait si réservé qu'il n'oserait jamais aller plus loin qu'une simple réponse. Morgane lui adressa un petit sourire: elle n'allait pas laisser passer une occasion comme celle ci.

-Oui, mais les réponses ne sont pas évidentes à formuler dans ce cas... Je dois t'avouer que je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi singulier que toi. Tu es tellement différent de la plupart des gens de cette école.

C'était on ne peut plus vrai, Morgane était presque admirative devant ce jeune homme qui ne se préoccupait pas des conventions, et menait sa vie sans plus de cérémonie. Habituellement, les élèves se contentaient d'échanger un regard avec une personne d'une autre maison, et le dialogue restait inexistant, mais Gab' semblait se moquer de qui elle était en dehors de cette cuisine. Et la jeune fille avait découvert avec surprise qu'elle aussi avait fait abstraction de cela.

À la réponse de la jeune fille, Le serpy eu un léger sourire, imperceptible mouvement des lèvres dans un visage sans expression.La différence était-elle une mauvaise chose? Il trouvait ce mot tellement éronné. Car dans un sens, chaque personne avait ce petit quelque chose qui le rendait original mais ce n'était tout simplement pas tout le monde qui exploitait justement cette fameuse faille de caractère. Par contre, il y avait un point commun qui les reliaient tous, inconsciemment ou pas : le besoin d'aimer et d'être aimer. Et d'être apprécié.

Il avait longtemps compris que pour survivre dans cette école, il vallait mieux se baser sur ces forces plûtot que sur ces faiblesses. Et la plus grande erreur de tout ces gens était sans doute de se fier aussi amplement à ce que pouvait bien penser les autres sur notre compte. Qu'elle importance pouvait bien avoir l'opinion du voisin? Gab avait comprit ce concept depuis longtemps et c'était peut-être pour cette raison qu'il était considéré comme ''singulier''. Il vivait sa vie comme il le désirait, sans ce soucier de ce qu'on pourrait dire ou penser de lui. Après tout, peu importe ce qu'on fait, il y aura toujours quelqu'un pour nous critiquer alors à quoi bon se conformer? Il répondit en passant à nouveau une main dans ces cheveux, tentant cette fois d'applatir une mèche rebelle qui lui obstruait la vue.

-Je vais prendre ça pour un compliment...dit-il en souriant véritablement.

[J'espère qu'il est pas trop tard pour continuer ce RP? Bref, je vais changer de sujet, ce qui nous évitera de devoir tout relire...]

Morgane se contenta d'acquiesser et de sourire à Gab. On ne peut plus suffisant, car après tout, qu'aurait elle pu répondre à cela? Rien, naturellement, si ce n'est rappeler à Gabriel qu'elle même n'était pas du genre à se fondre dans la masse. Chacun à leur manière, Gabriel et Morgane étaient différents des autres. Le prefet par son silence et son constant détachement de toute chose, la capitaine de Quidditch par son caractère bien trempé qui lui avait valu une solide réputation de trouble fête au sein de l'école (pour la plus grande fierté de son père).
Sortant de ses pensées avec peine, elle replongea à nouveau son regard dans celui du Serpentard et lui lança un nouveau sourire discret. Sans plus de cérémonie, elle changea de sujet.

-Tu as entendu parler du bal de la St Valentin? Tu comptes y aller toi? Moi je trouve ça un peu ennuyeux, qui plus est quand on est seul, mais mes soeurs me trainent là bas de force...

En effet, bien que les trois M soient dans la même école, pour s'assurer que leur ainée serait présente, Megan & Maggy lui envoyaient plusieurs hiboux par jour. Et Morgane avait fini par cédér, persuadée que ses infernales frangines lui concoctaient un piège quelconque. Elle s'attendait à tout de la part de Gab à présent, qu'il vienne ou pas, sa réponse ne serait pas celle à laquelle elle s'attend. Mais la quasi totalité des élèves seraient là ce soir là, ainsi que les professeurs. Morgane esperait simplement qu'elle n'aurait pas une nouvelle altercation avec Miss Malefoy.

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